Le lâcher-prise pour ce mois de mai
- Caroline DELPEYROU
- 18 mai
- 6 min de lecture
Beaucoup de personnes parlent du lâcher-prise et on entend souvent cette expression : « Lâche prise ». « Tu ne peux rien y faire. Lâche prise. »
Ça a l’air tout simple dit comme cela, mais est-ce si facile à acquérir ? Et qu’est-ce que cela signifie vraiment ? Qu’est-ce que cela veut dire ?
Ce concept mérite que l’on s’attarde un peu sur la question…

Qu'est-ce que le lâcher-prise?
Lâcher-prise ne signifie pas abandonner ou baisser les bras. Ce n’est pas de l’indifférence, ni de la passivité. C’est un acte conscient, une décision intérieure : celle de cesser de résister à ce qui est, accepter d’arrêter de lutter contre quelque chose dont vous n’avez pas de prise ni de pouvoir, de ne plus vouloir tout contrôler.
C’est choisir de ne plus s’agripper à ce que l’on ne peut changer, et de revenir dans l’instant présent, là où la vie se vit réellement. Lâcher-prise, c’est arrêter de vouloir que les choses soient autrement, pour pouvoir les accueillir telles qu’elles sont — avec ce qu’elles ont à nous apprendre.
C’est aussi une profonde confiance. En la vie d’abord, croire qu’elle va nous apporter tout ce dont nous avons besoin au moment opportun pour nous-mêmes et non au moment que nous aurions souhaité. Ensuite, c’est avoir confiance en nous-mêmes : croire que nous avons toutes les capacités pour révéler et mettre en place ce qui est bon pour nous. Et enfin, c’est aussi faire confiance en quelque chose de plus vaste et de plus grand que nous, qui nous guide vers le meilleur.
Pourquoi est-ce si difficile de lâcher-prise?
Parce que cela va à l’encontre de ce que nous avons appris depuis l’enfance.
On nous a souvent transmis l’idée qu’il faut être fort, tenir bon, ne pas flancher, « se battre pour y arriver ». L’idée même de “lâcher” peut être associée à de la faiblesse, de la défaite, ou encore de l’échec. Pourtant, en réalité, lâcher-prise est un acte de grande force intérieure. Cela demande du courage d’oser se détendre face à ce qui fait peur.
Notre ego, lui, veut tout comprendre, tout analyser, tout contrôler. Il pense qu’en tenant les rênes, il pourra éviter la souffrance. Mais paradoxalement, plus on s’agrippe, plus la vie devient rigide, pesante, douloureuse.
Il y a aussi les blessures de notre âme, les schémas répétitifs, les peurs conscientes et inconscientes qui nous poussent à rester dans le contrôle : peur du vide, peur d’être trahi, peur de l’inconnu… Alors on s’accroche : à des relations, à des attentes, à des identités, à des croyances. Et cela nous épuise.
Comment peut se manifester le non lâcher-prise?
Le fait de ne pas lâcher prise peut prendre mille et une formes subtiles dans nos vies.
Je vous livre ici quelques exemples concrets mais cette liste n’est pas exhaustive :
Ressasser le passé, rejouer des scènes encore et encore en espérant une issue différente (qu’est-ce que j’ai fait ? ou qu’est-ce que je n’ai pas fait ? Et si j’avais fait ceci plutôt que cela….). Cela entretient finalement une forme de culpabilité et n’améliore pas notre situation sinon à nous rendre mal et à entacher notre estime de nous-même.
Projeter sans cesse dans l’avenir, anticiper, s’inquiéter de ce qui pourrait arriver ou ne pas arriver, faire plusieurs scénarii de notre futur. Tout cela peut entretenir une forme d’angoisse et de peur.
Tout analyser et tout mentaliser de manière excessive, au point de s’éloigner de ses ressentis profonds et d’entretenir un mental omniprésent.
Vouloir tout gérer à la place des autres, porter des responsabilités qui ne nous appartiennent pas, avoir peur pour eux et, ce faisant, leur enlever une part de leur autonomie et de leur confiance.
Résister à ce qui est, lutter intérieurement contre une réalité qui ne nous convient pas, être constamment dans une forme de dualité intérieure.
Ces tensions nous coupent de la fluidité de la vie et de nos vraies ressources. Elles peuvent aussi générer stress, fatigue, anxiété, insomnies, douleurs physiques…
Comment accéder à ce fameux lâcher-prise?
Je n’ai pas de solution miracle : chacun peut trouver des solutions à sa mesure.
Mais il me semble qu’une clé essentielle est d’intégrer cette notion à travers le corps physique. Il ne s’agit pas que d’un concept vague et extérieur à soi, mais de quelque chose à ressentir de l’intérieur. Un peu comme les émotions, finalement…
Par exemple, revenir dans l’instant présent peut être un bon début. Pour cela, commencez à faire les choses en conscience : conduire, cuisiner, jardiner, écrire un mail… En étant pleinement présent à ce que vous faites, vous serez plus concentré et moins dispersé.
Pensez également à votre respiration. Quand tout s’emballe, que les pensées deviennent trop négatives ou trop contrôlantes, respirez profondément et en conscience. Inspirez, expirez lentement…Au bout de trois grandes respirations, vous vous sentirez déjà mieux.
Évidemment, cela demande de la pratique et de la régularité, car tout ne se met pas en place aussi rapidement qu’on le souhaiterait. Mais sur le long terme, les bienfaits sont plus puissants que… trois bouffées de cigarette.
Ma pratique personnelle pour accéder au lâcher-prise?
Pour comprendre et utiliser le lâcher-prise comme un outil de développement personnel, j’ai dû vivre certaines situations délicates où j’ai été amenée à « lâcher » :
Accepter la situation telle qu’elle était ;
Prendre les décisions qui me semblaient les plus justes pour moi (et ces décisions, je les ai prises avec le cœur, et non avec la raison) ;
Oser et agir en mettant ces décisions en œuvre ;
Accepter les conséquences de ces choix, sans jugement, mais en les utilisant pour réajuster mes prochaines actions.
Évidemment, j’ai traversé de nombreuses émotions pendant ce processus. Certaines étaient encombrantes, et j’ai dû les accueillir, les apaiser. Je me suis alors autorisée à faire quelque chose que je m’étais longtemps refusé : le droit de me tromper ! Et de m’aimer… même si je m’étais trompée. Et ainsi, pas à pas, j’ai avancé… jusqu’à ce que ce lâcher-prise s’intègre dans mes ressentis, dans mon corps physique, dans mes cellules.
La transmission de ce lâcher-prise
À force de mieux me connaître, je sais quand un concept est vraiment intégré : c’est quand je peux l’écrire. Et le bonus, c’est quand je le transmets.
C’est ce que j’ai fait en écrivant une méditation sur le lâcher-prise. Seule, pendant quelques heures, dans mon local à Saint-Étienne-de-Tulmont, j’ai écrit ce conte à la fois imaginaire, symbolique, thérapeutique, poétique et spirituel. Ce temps d’écriture fut pour moi un véritable soin — un auto-soin de libération et d’intégration.
Comme je crois profondément que tout doit passer par le corps et ses ressentis pour être vraiment bénéfique, je vous propose de découvrir cette méditation sous forme de soin quantique. Car l’énergie, à travers l’information qu’elle porte, permet une intégration jusque dans l’infiniment petit du corps physique.
Si cela vous intéresse de vivre ce soin quantique collectif sur le lâcher-prise (en petit groupe de 6), je vous invite à venir vivre cette expérience immersive le mardi 20 mai 2025 de 18H30 à 19H30 à l’Espace Enéa au 110, route de Montbartier, 82000 Montauban.
Tarif : 15€ par personne
Inscription au 06 73 92 28 33

crédit photo: Barbara Limonche, photothérapeute
Conclusion
Le lâcher-prise n’est pas un état que l’on atteint une fois pour toutes. C’est une pratique vivante, parfois déroutante, toujours évolutive. Certains jours, nous y parvenons avec plus d’aisance que d’autres. L’essentiel est d’y revenir, encore et encore, avec bienveillance.
Lorsque l’on commence à lâcher prise, on entre dans un autre rapport au monde. Un rapport plus fluide, plus intuitif. On se rend compte que la vie sait…même quand nous ne comprenons pas tout.
Cela ne veut pas dire qu’on ne fait plus rien, mais qu’on agit depuis un espace plus juste en nous, moins réactif, plus inspiré.
Lâcher-prise, c’est faire confiance à ce que l’on ne voit pas encore. À ce qui se tisse dans l’invisible. À cette part de nous qui sait, même quand notre mental doute.
Je suis ravie de vous proposer cet atelier collectif du 20 mai pour venir lâcher-prise, pour que l’énergie circule à nouveau, que le cœur s’ouvre et que la clarté revienne. Car la vie, c’est le mouvement et le mouvement, c’est la vie !
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